« Septembre 81: reportages à NYC sur les nouvelles tendances new yorkaise de cette fin d’année. Après une rencontre surprenante avec un Klaus Nomi sans aucun maquillage se présentant tel qu’en lui-même, direction Bowery pour un rendez-vous avec Alan Vega. Son premier album solo allait sortir quelques mois plus tard. Juke Box Baby a été étonnement un des titres les plus joués à cette époque de l’éclosion des radios libres, symbole de liberté et de rockabilly déjanté. Je rejoins Alan chez lui, dans son appartement minimaliste et nous décidons de faire les clichés dans sa chambre, à même son matelas posé au sol. Eclairages express à la lampe de chevet, poses avec sa guitare, échanges créatifs. Vega ne ressemblait pas au mec torturé de Suicide, un gars cool et serein prêt à jouer le jeu avec un photographe Frenchie débarquant de Paris. ça tombait bien d’ailleurs, son producteur était français, le label Celluloïd de Castro et Karakos qui dénichait les nouveaux talents de ce début des années 80. Des photos qui leur ont plu puisqu’elles ont fait la pochette de cet album qui sera le premier en solo d’une longue série. » Pierre René-Worms